Ça y est, cela fait exactement une semaine que nous sommes au Japon!
Que vous raconter? Il y a déjà tellement de choses à dire, de sensations nouvelles, d’expériences probablement inoubliables, mais aussi et surtout des retrouvailles et des rencontres.
La première impression générale que l’on a eue en arrivant c’est: les gens sont extrêmement serviables! Rien que pour le trajet de l’aéroport de Narita à notre Hôtel, le Mitsui Garden à Gotanda, une personne nous a aidé à porter les valises dans les escaliers, et une autre à qui on demandait le chemin pour retrouver l’hôtel, a carrément sorti son téléphone et utilisé son GPS pour pouvoir nous répondre.
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On s’y attendait tout de même un peu car la réputation des Japonais les précède. De même, les rues sont vraiment excessivement propres (la quasi-absence de poubelles y est probablement pour quelque chose): tout ce que l’on peut voir sur les photos est vrai! Et comme prévu aussi, la carte bancaire est moins commune qu’en France pour régler, la preuve, nous avons dû faire un retrait d’espèce à l’aéroport pour payer le train et aller au centre ville.
Tokyo
Lundi: après avoir récupéré les clefs de notre hôtel et fait une petite sieste qui n’a probablement pas aidé notre corps à supporter le décalage horaire, nous avons eu l’immense joie de retrouver notre ami et comparse de longue date Alex-san, tokyoïte depuis maintenant plus de 6 mois. Dans la foulée, il nous présente un ami à lui, Ryo-san, un local, donc et nous nous dirigeons vers notre première expérience culinaire typique japonaise, j’ai nommé l’izakaya. Au passage petit détail: Ryo-san nous offre un petit cadeau de bienvenue (tout un sac de divers biscuits apéro) alors qu’on ne se connaissait même pas!
Au menu de la soupe miso, des edamame, de l’okonomiyaki, des morceaux de poulet grillés, de la mayonnaise, de l’avocat, de la Yebisu… Tout était succulent! Détail qui n’en est pas un et qui ramène en arrière: dans ce genre d’établissement fumer est autorisé, et les gens, qui viennent là en général après le travail s’en donnent à cœur joie… Ça gâche légèrement le plaisir des saveurs. Rincés, on rentre à l’hôtel donner ses cadeaux à Alex-san, on se donne RDV pour le lendemain et on croise les doigts pour que le corps comprenne qu’il faut dormir 8h.
Mardi: on se pose dans un café beaucoup trop cher à Ginza, quartier dont le nom m’était vaguement familier, mais qui en fait est une avenue chic comparable aux Champs-Élysées. Le trajet nous permet de tester nos cartes de transport prises la veille, la Pasmo et la Suica. Il faut se faire un peu au système, ce n’est pas évident même si tout est en anglais.
Pour ce 2e soir Alex et Ryo nous amènent directement à Shibuya fameux passage piéton gargantuesque en forme de triangle. Là encore, pas vraiment de surprise (c’est comme sur internet), à part juste l’impression complètement démentielle de vivre un rêve éveillé, surréalisme de la scène et décalage horaire obligent. Factoïde inintéressant: j’ai trouvé un portefeuille rempli de cartes de crédit en plein milieu du carrefour. En bons citoyens et voulant m’intégrer, je l’ai ramené au poste de police le plus proche avec l’aide de Ryo-san.
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Puis nous sommes allés manger dans un petit boui-boui à ramen, le genre où il faut commander et payer son type de ramen à l’entrée, avec une machine style distributeur. Comme ça le cuisto (tout seul) fait seulement la bouffe et n’a pas à gérer la caisse. Pour ¥630 (en plein Shibuya!) il n’y a pas à dire: ça cale et c’est bon! Pour digérer le tout, rien de mieux qu’une bonne bière locale devant un match de base-ball 🍻
Osaka
Le mercredi, nous nous sommes réveillés sans trop de mal à 6h du matin pour aller prendre notre bus Willer Express à Osaki Station. 8h de bus après, et un Mont Fuji malheureusement trop couvert pour pouvoir ne serait-ce que l’apercevoir, nous voici à Osaka! D’une jungle de béton on passe à une autre jungle de béton. Heureusement qu’il y a de la verdure sur le chemin entre les deux villes, ça a fait du bien.
A Osaka la rencontre de loin la plus marquante est pour nous celle de Nami-san, la propriétaire de la share house où nous logeons. C’est une dame ultra-dynamique et qui ne fait pas du tout son âge, très gentille et qui parle au moins 3 langues. Elle a eu la gentillesse de nous inviter à manger des okonomiyaki maison à sa façon et c’était un régal! En fait il y avait un couple de Français dont c’était le dernier jour au moment de notre arrivée, ils lui avaient appris à faire des crêpes et pour les remercier elle les a invité. J’imagine qu’étant présents au moment de la conversation on a bénéficié d’un effet collatéral de l’invitation, tant mieux!
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A part discuter avec Nami, se familiariser avec le système de transport d’Osaka, essayer de se remettre du décalage horaire et chercher un endroit tranquille où travailler, nous n’avons pas encore eu le temps de nous faire une idée de la vie quotidienne dans cette ville. Je vous épargne donc notre jeudi, même s’il y a encore foule de détails à raconter.
Ah si, on est quand même passé par Dotonbori, mais ça c’est après notre visite de…
Kyoto
Vendredi: Nous rejoignons l’ami Alex-san qui cette fois-ci nous présente Miou-san, vietnamienne de nationalité installée depuis 4 ans au « pays des gozaïmass ». Ils nous conduisent directement à Arashiyama, forêt de bambous bien connue du nord-ouest de Kyoto. C’est très joli mais très touristique.
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C’est pile à ce moment-là que l’appareil photo de mon téléphone, pour anticiper le mouvement des gilets jaunes, je pense, décide de ne plus vouloir faire la mise au point, pour à la place faire un bruit très léger et strident de vibration. Un peu handicapant pour un séjour au Japon. Cela ne nous empêche pas de découvrir un des plus beaux jardins que l’on ait jamais vus Lily et moi, ainsi que la maison de laquelle il faisait partie, pas piquée des hannetons non plus. Traditionnels, les deux, bien sûr. Mais c’était sans compter le Palais Impérial de Kyoto le lendemain.
Samedi: Les photos du Palais Impérial ne rendent définitivement pas justice à la magnificence du lieu. A noter que la résidence de l’Empereur en elle-même comporte 15 chambres et selon la légende, dans sa chambre se trouvaient l’épée Kusanagi (dont on peut voir une version dans Naruto) et le collier magique de fertilité Yasakani no Magatama, deux des trois Trésors du Japon.
Du côté nourriture, encore des ravissements pour les papilles: grâce au japonais de Miou nous avons pu profiter à fond du shabu-shabu, ou plutôt techniquement d’un suki-shabu, car moitié sukiyaki (et on a bien fait car à avoir goûté les deux pour l’instant je préfère le sukiyaki). Franchement, faire cuire du bœuf ou du porc dans une préparation bouillante avec tout plein d’accompagnements, c’est tellement simple que je ne comprends pas pourquoi ça n’a pas été importé en France. D’accord on a la fondue bourguignonne, mais 1) c’est quand la dernière fois que vous avez fait une fondue bourguignonne au restaurant ? et 2) les Japonais ont tellement poussé le concept plus loin, tout en restant convivial, simple, et économique, WTF France ? Avec le petit box privé et l’appel au serveur et tout, top!
On a tellement bien mangé qu’on a un peu oublié de faire des photos pour le blog alors à la place je vous mets une photo de sukiyaki, j’espère que vous ne m’en voulez pas:
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Dimanche: journée très particulière, d’aucuns comprendront. Pour fêter ça, Alex-san et Miou-san nous rejoignent à Osaka. De toute façon c’est de là que leur bus part pour les ramener le soir à Tokyo.
Osaka, selon certains critiques gastronomiques, mériteraient d’être nommée capitale mondiale de la gastronomie. Alors pour faire honneur, on décide de trouver une gargote à Okonomiyaki, ce qui finalement se révèle être à Tenjinbashi-suji, l’avenue commerçante la plus longue du Japon, 600 magasins sur 2,6 km de long.
Après manger, nous sommes allés faire un petit tour dans un centre d’arcade sur 5 étages faire quelques parties de Dance Dance Revolution, pong, Metal Slug et autres Street Figther et jeux de pince. Nous en sommes ressortis lessivés mais heureux, tout comme cette première semaine dont j’ai du zapper beaucoup de détails.
Je vous parlerai peut-être une autre fois de cette geisha que nous avons entr’aperçus au détour des ruelles de Kyoto, de ce concombre mariné que j’ai eu le courage de manger, ou pourquoi Lily tient absolument à ramener des toilettes japonaises chez nous (et moi aussi)…