Pour la fin de notre deuxième semaine au Japon, j’ai décidé de vous faire un compte-rendu détaillé de notre journée type maintenant qu’on commence à voir comment les choses se passent ici.
Le petit déjeuner
Nous nous réveillons à 7:30 et nous tentons (je dis bien tentons) d’être prêts et de sortir de la share house à 8:45 pour aller prendre le train, petit déjeuner inclus. Tentatives infructueuses à plusieurs reprises cette semaine pour diverses raisons, soyons honnêtes. Notre petit déjeuner consiste en:
- Jus d’orange ou de pomme (soi-disant 100% pur jus mais le doute m’habite)
- Café coulé grâce à un système ultra-perfectionné (voir ci-dessous)
- Tartines de pain (de mie), beurre et confiture
- Parfois, un fruit genre pomme

Tout ceci a été acheté au supermarché du coin c’est-à-dire vers Momodani. Pour les séjours plus courts dans sa share house, Nami-san la propriétaire offre le petit déjeuner, qui est tout de même assez similaire à ce que nous mangeons (avec en prime les œufs durs, et bien sûr le thé pour ceux qui préfèrent). Nous qui pensions que les Japonais mangeaient du poisson fermenté dès le matin…
Il nous faut ensuite environ 10 minutes pour atteindre Momodani Station, sur la Osaka Loop Line. Détail qui fait bien plaisir: c’est en général à ce moment-là de la journée qu’il fait le plus beau, donc on a droit à un beau soleil (levé avant nous, même), et par la suite ça a tendance à se dégrader.
Mais pour aller bosser où ?
La stratégie Starbucks
Les espaces de co-working, c’est cher. Ce que l’on obtient pour leur prix, c’est:
- Une place assise, au calme
- Une connexion internet
- Une (ou plus) prise(s) pour brancher ses appareils
- Des toilettes
- De l’eau (dans les pays civilisés comme au Japon, l’eau courante est potable partout)
- Du chauffage ou de la clim
- Des services d’impression, de téléphonie (call-box), en option…
Tout cela a un prix, et c’est bien normal. Facturer de tels services plus d’une dizaine d’euros la journée ne me surprend pas le moins du monde, mais dans notre situation cela pèserait beaucoup trop lourd sur notre budget.
En visitant le quartier de Dotonbori, nous sommes tombés sur un Starbucks complètement par hasard, qui remplit à peu près tous ces critères! Contre une consommation (voire aucune, si on est un peu filou, car ça passe totalement inaperçu vu le monde qu’il y a), et si on a un peu la chance d’avoir 2 places assises côte-à-côte, il est possible de rester travailler plusieurs heures.
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Mais ce Starbucks nous a juste donné l’idée, et nous avons commencé à rechercher des cafés suffisamment grands, confortables et proches de la share house…
Osaka Station
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Et nous avons finalement trouvé la perle dans un des bâtiments près de la gare: un espace accolé à un Starbucks, donc plus ou moins public, très agréablement décoré, avec tous les critères que nous cherchons. Cerise sur le gâteau, il y a un konbini 2 étages plus haut et tout ce qu’il faut pour manger sur place!

Le seul bémol qui n’en est pas vraiment un, cet espace est payant le week-end et les jours fériés, ¥500 de l’heure tout de même.
Donc nous venons tôt le matin nous installer, pour profiter de l’environnement et bosser jusqu’à ce que l’on ait faim, suite à quoi nous mangeons un peu sur le pouce et nous nous aérons l’esprit le temps qu’il faut, tout en haut du bâtiment.
L’après-midi, ça se passe à peu près de la même manière avec des pauses occasionnelles dans des toilettes dernier cri (mais alors vraiment dernier cri). Évidemment, si nous voulons un café ou des petites gourmandises, il y a le Starbucks juste à côté (il est d’ailleurs souvent blindé).

Le soir, ou parfois dès le midi, nous pouvons nous faire un peu plaisir en mangeant des vrais plats faits au restaurant. Si c’est le midi, alors on ramène des plats tout faits qui sont tout à fait corrects du konbini, et on les mange à la share house en discutant avec Kazyuki-san.
Puis vient le temps d’une bonne douche pour Lily, personnellement je les préfère le matin.

Enfin, n’oublions pas qu’en dehors des heures de travail, il faut aussi que l’on gère notre linge à la share house: le laver (pour ¥200), l’étendre et le ramasser, avec la pluie à gérer. Merci à Nami-san pour quand on est pas là. Elle commence à se revendiquer notre seconde maman!
Du côté des finances, un aller/retour par jour Momodani – Osaka coûte ¥360, soit 2,80€ (alors qu’aller au Starbucks de Dotonbori nous aurait coûté ¥600 par jour, soit 4,67€), mais il y a des jours où nous allons rester à la share house.
Coût total visé par jour: 360 de transport + 1500 de nourriture + 500 droit de co-working = ¥2360 par personne, soit 18,30€ par jour, soit pour 30 jours à Osaka un peu moins de 600€ en se gardant une marge.
Les inconvénients
Dans notre stratégie pour travailler tranquille, il y a quand même des facteurs d’incertitude qui peuvent rendre les choses très désagréables.
- D’abord, il faut consommer. Bon, c’est un peu normal vu tout les critères énumérés plus haut, mais tout de même: des fois on veut juste bosser, pas acheter du café. Surtout quand on revient de la pause midi: il faut qu’on commande de nouveau quelque chose pour justifier notre place! Alors du coup on a vite repéré l’article le moins cher au Starbucks: un cookie à ¥216 taxes incluses. Donc si on veut aller au bout du raisonnement, notre bureau nous coûte 200€ pour les deux mois. Pas prévu!
- La routine. Au bout d’un moment, faire tout le temps la même chose et venir au même endroit, ça saoûle. Alors on change d’endroit, mais on garde plus ou moins la même stratégie. Il y a des Tully’s, on peut aller au parc, notamment à celui proche du Château… On essaie de varier quoi!
- Au Japon, il y a du monde. Beaucoup de monde. Si bien que les places sont chères, surtout les bonnes. Celles qui sont côte-à-côte, proches d’une prise et surtout, surtout! celles avec une vraie chaise et pas un tabouret. Passer des heures à travailler sans dossier, on s’en lasse TRÈS vite. Sans compter le bruit…
Cela me permet d’enchaîner tout en douceur sur un autre inconvénient majeur par rapport à notre style de vie au Japon: le manque de sport. (pas de matériel pour, ni les chaussures ni les vêtements vu qu’il commence à faire froid) mais du coup on a besoin de moins manger, en théorie. Je n’ai volontairement pas amené de chaussures de sport car j’ai visé une valise minimaliste pour maximiser la sensation de liberté. C’est encore une fois le côté expérimental, mais la décision a été difficile à prendre 😤
Dernier élément et pas des moindres: manger aussi souvent à l’extérieur et sur le pouce nous « oblige » à consommer beaucoup de plastique. Je trouve le Japon très en retard sur ce sujet, et je ne suis pas le seul, car malgré la mise en place de tri sélectif dans les ménages (en tout cas dans notre share house c’est le cas), absolument tout ce que l’on achète est accompagné de plastique: emballage des baguettes, des serviettes, des fruits, assiettes et leur couvercle, sacs, sauce, etc…
Cette semaine
Pour parler plus spécifiquement de cette semaine, vendredi (hier) était férié pour cause de fête du travail. Nous sommes arrivés tellement en retard pour travailler le matin, que nous avons décidé de travailler aujourd’hui pour récupérer.
Mais il faisait tellement beau hier (et aujourd’hui aussi d’ailleurs) que nous n’avons pas pu résister à l’envie de se balader et de prendre un moment off. L’objectif pour mieux profiter est de prendre les jours de repos en semaine, et travailler le samedi et le dimanche pour éviter la foule.
Sinon on commence à avoir quelques photos sympa d’Osaka, il y aura probablement un article dédié mais en attendant je vous en mets une de notre compte Instagram:
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Il y a le marathon d’Osaka demain 🙂
Stay tuned!